Conseils pour la rédaction d'un travail universitaire |
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Rappelez-vous que votre mémoire de Master doit vous permettre de prouver : |
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Rappelez-vous aussi qu'il convient en priorité : |
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Ces étapes franchies, il vous est alors loisible d'emprunter un modèle théorique (économétrique, sociologique ou autre) pour faire la synthèse des informations collectées. Votre travail peut confirmer la pertinence d'une théorie ; en revanche aucune théorie ne doit dicter ou restreindre votre réflexion et recherche d'informations. Rappelez-vous encore qu'un master de recherche n'est pas un master professionnel. Un mémoire pour un master professionnel, quand il existe, est une étude qui se justifie par elle-même et qui est close une fois achevée. À l'inverse, un mémoire de master de recherche doit pouvoir justifier la rédaction d'une thèse ; c'est une étape qui doit à la fois prouver la faisabilité de votre recherche ainsi que votre capacité à la mener à bien ; vous ne serez admis en première année d'études doctorales que si vous obtenez une note égale ou supérieure à 16/20. Si vous n'envisagez pas de rédiger une thèse, rien ne vous empêche de concevoir votre mémoire comme une étude complète par elle-même. La règle d'or est de n'utiliser que des faits avérés pour expliciter la réalité, ou pour employer une catachrèse reprise du Hanshu 漢書 et remise à la mode récemment : shi shi qiu shi 實事求是. Si je prends la peine de faire cette remarque d'une manière volontairement pédante c'est pour mieux souligner qu'un mémoire n'est pas un article de journaliste de qui on pourra éventuellement accepter qu'il attribue l'invention de cette expression à Deng Xiaoping alors qu'une telle assertion est inadmissible de la part d'un étudiant rédigeant un dossier, un mémoire ou une thèse. Il est impératif de respecter totalement les règles de la propriété intellectuelle ; ne reprenez jamais à votre compte des passages entiers d'auteurs qui écrivent dans un style à l'évidence différent du votre et, souvent, dans un français meilleur que le votre (même quand il s'agit d'une traduction). N'ayez jamais peur de citer clairement et sans aucune équivoque TOUTES vos sources, vos examinateurs doivent pouvoir vérifier toutes vos assertions et vos citations. Par suite de la précédente exigence, il est impératif d'obéir aux règles de rédaction des notices bibliographiques. Quand vous faites référence à un auteur, quand vous le citez, ou tout simplement quand vous utilisez son travail avec vos propres mots, vous devez indiquer avec la plus grande précision possible l'endroit où est exposée sa thèse ou son opinion, d'où est tirée sa citation... y compris les pages exactes dans l'édition consultée ! À défaut, indiquez clairement que cette information vous est transmise par tel ou tel auteur, ici aussi donnez les références exactes et complètes. Le modèle habituel pour les notes en bas de page est : • pour les ouvrages : • pour les articles : Pour les documents en chinois, indiquez le nom puis le
prénom de l'auteur (Liu Guoguang et non |
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Liu Guoguang 刘国光 (éd.), Zhongguo jingji fazhan zhanlüe wenti yanjiu 中国经济发展战略问题研究 (Études sur la stratégie du développement économique chinois), Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 1984, p. 35. |
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ou encore : |
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Tu Zhaoyan [Twu Jaw-Yann] 涂照彥, Riben diguo zhuyi xia de Taiwan 日本帝國主義下的台灣 (Taiwan sous l'impérialisme japonais), traduit du japonais par Li Mingjun 李明俊, Taibei, Renjian chubanshe, 1992, p. 243-251. |
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Ne jamais traduire un titre chinois, le nom d'une maison d'édition... sans avoir au préalable donné au moins leur transcription en caractères latins. La facilité avec laquelle on peut aujourd'hui utiliser un générateur de caractères chinois doit vous inciter à suivre les modèles donnés plus haut. Vous éviterez d'utiliser le système américain de référence (auteur, date:pages) qui oblige à consulter une bibliographie en fin d'ouvrage. Vous vous interdirez d'employer le système américain simplifié (auteur, date) qui le plus souvent ne renseigne en rien. Afin de ne pas être définitivement ridicule, vous vous abstiendrez d'écrire (Smith, 1991) pour une référence à un texte d'Adam Smith paru en 1776 et réimprimé en 1991! Concernant les documents collectés sur la « toile », le référencement est beaucoup plus délicat car il n'existe pas pour l'heure de règles communément acceptées. De surcroît, ces informations manquent de pérennité, voire même de la plus rudimentaire stabilité : la simple mise à jour des documents peut en modifier profondément l'énoncé. Aussi, je proposerais que tout document pertinent soit systématiquement sauvegardé sur votre disque dur. Tous les navigateurs offrent la possibilité d'enregistrer ou d'imprimer dans un fichier le contenu de la page consultée, il suffit d'aller dans le menu « Fichier » pour appeler cette fonction. À vous d'adopter la solution qui vous convient le mieux et de sauvegarder en même temps l'adresse électronique du fichier et la date de sa consultation. Ainsi vous posséderez l'information et son origine, à une date donnée, vous pourrez la restituer ainsi : |
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Diandang Xinxi 典当信息 (Actualité du prêt sur gage), 10 et 11 septembre 2001, http://www.pawn.com.cn/ list.asp?id=2717 et http://www.pawn.com.cn/list.asp?id=2726 (consultation du 21 septembre 2001). |
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Il peut bien entendu se faire que, plus tard, l'information ne soit plus disponible en son état initial ; n'oubliez pas qu'il est toujours possible (parfois avec un peu d'astuce) de la retrouver grâce à Google par exemple. La recherche d'informations sur la « toile » comporte un autre aspect, celui de la fiabilité des renseignements collectés. À côté d'articles de presse (grands quotidiens ou revues scientifiques), de rapports d'agences gouvernementales (INSEE par exemple) dont la fiabilité ne change pas avec le support de diffusion (électronique ou papier), il existe une grande variété de documents que l'on prendra le plus grand soin de recouper avant de les utiliser. Les règles de la dissertation universitaire dans leur formalisme parfois un peu désuet sont en fait une manière claire de signaler le caractère scientifique de la démarche (et tout aussi bien de permettre d’en critiquer le bien-fondé avec les outils mêmes de celle-ci). Il importe donc de vous habituer à ce jeu le plus tôt possible et, partant, d'être clair et précis dans toutes vos assertions ; vous devez supprimer toutes les commodités de langage qui ne servent le plus souvent qu'à masquer des banalités : ne dites
pas : « ... même si des économistes croient que... » ne dites
pas : « Dans les ouvrages de Marx, Le manifeste du Parti
communiste et Le capital, on lit clairement la proposition de
nationalisation... ». Comme votre lecteur est en droit de douter que vous
ayez jamais jeté les yeux sur les travaux de Marx, ne dites
pas : « On appelle ceci la "défaillance du marché"... » ne dites
pas : « Ces phénomènes s'observent souvent dans les PVD... »,
mais citez un exemple À la lecture des remarques précédentes vous aurez donc compris que toutes les informations que vous donnez, toutes les thèses que vous présentez doivent être RÉFÉRENCÉES ; vous rédigez un travail scientifique et non un article de journal pouvant se contenter de « on-dit que.. ». Pour présenter les idées d’un auteur, vous pouvez donc le résumer, le citer directement, faire des analyses bloc par bloc... comme bon vous semble. Vous pouvez éventuellement même recopier des passages entiers d’un livre si cela est opportun ; la seule exigence est que le lecteur puisse à chaque fois retrouver immédiatement et très exactement toutes les références au texte que vous citez, à l’idée que vous présentez... Concernant les références théoriques, il est de bonne pratique de renvoyer à un livre qui traite de telle ou telle autre approche et de citer les noms des auteurs pour prouver qu'elles existent. Toutefois, vous prendrez le plus grand soin de lire au moins les pages que vous citez en référence. On a parfois des surprises car il est courant que la pensée des auteurs ait été déformée par la transmission orale (universitaire et journalistique), pensez à tous les aphorismes que l’on prête à Confucius et dont on ne retrouve nulle trace dans les Analectes! On peut faire la même constatation pour Marx, Weber etc. Concernant l’expérience personnelle et/ou professionnelle : en général votre expérience n’est pas unique, elle peut être recoupée par d’autres témoignages écrits antérieurs ou postérieurs. La lecture de ces témoignages vous permettra de relativiser votre expérience et de la remettre en perspective. Vous vous apercevrez que vous n’avez pas « inventé la corde à virer le vent » et éventuellement même que d’autres interprétations peuvent être tout aussi plausibles. Dans cette hypothèse, c’est le caractère scientifique et analytique de votre réflexion qui validera votre témoignage et non votre témoignage qui validera une assertion a priori. J’en profite pour vous mettre en garde contre les lieux communs culturalistes qui opèrent une confusion entre l’apparence et l’essence. N’oubliez jamais que, si la boussole chinoise pointe vers le Sud et non vers le Nord, la direction reste la même (chaque direction a deux sens)! |
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Autres « trucs» |
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Il existe de nombreux fascicules vous indiquant les « trucs et astuces » propres à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse, vous les trouverez dans toute bonne librairie universitaire. Pour les pures questions de typographie, la meilleure référence reste celle de l'Imprimerie nationale qui a publié en 1990 un Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale vendu au prix de 13,30 euros. Les remarques qui suivent, comme certaines précédentes, semblent n’aborder que des questions de forme, de fait il s’agit bel et bien de questions de fond et des plus importantes car ces imprécisions de forme sont toujours destinées à cacher (d’abord à soi-même) soit une pensée imprécise ou peu claire, soit une absence de réflexion, soit une assertion non vérifiée, soit un manque d’information, soit encore un jugement a priori... • Marges, polices, interlignes... • Commodités langagières : • Langue de bois: • Barbarismes : • Acronymes, sigles : Vous éviterez les énoncés du genre : « En matière de coopération fiscale, la SAT (Administration générale des impôts de Chine... ». Il convient : |
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On aurait donc dû lire : |
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« En matière de coopération fiscale, l'Administration générale
des impôts (Guojia shuiwu zongju, par la suite AGI)... ». |
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On peut à la rigueur admettre : |
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« En matière de coopération fiscale, l'Administration générale des impôts (Guojia shuiwu zongju, communément désigné en anglais par l'expression State Administration of Taxation par la suite SAT)... ». |
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Il aurait été également opportun de préciser la place de cette institution dans l'organigramme ainsi que ses responsabilités effective. • Écriture des chiffres : |
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• Renvoi à une référence antérieure
(dans les notes) : |
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• Majuscules : |
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Ne privez plus les majuscules de leurs signes diacritiques,
si vous écrivez : Évitez aussi de mettre des majuscules à tort et à travers, en particulier dans le cas des noms des organismes d'État. - cas des organismes d'État
multiples :
Les noms des organismes et institutions d'État à caractère unique - c'est-à-dire dont la compétence s'étend à tout le territoire d'un pays - sont de véritables noms propres. Le premier mot nécessaire à l'identification portera une majuscule, ainsi que l'adjectif qui le précède :
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Mots à la mode à bannir et en jaune les mots à préférer. |
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Parmi ces mots , on note en particulier : • Académique, qualifie ce qui est relatif à la philosophie platonicienne ou à une académie en général comme l’Académie française. Les adjectifs UNIVERSITAIRE ou SCIENTIFIQUE sont pratiquement toujours meilleurs. • Désespérance désigne l'état de quelqu’un qui a perdu la foi, l’espérance et non le DÉSESPOIR qui est l'état de quelqu’un qui n’a plus d’espoir. • Dominance qui est le fait de dominer ou d’être prépondérant (une couleur par exemple) pour DOMINATION qui est faire acte d’autorité. • Dormition (le dernier sommeil de la Vierge Marie) pour ENDORMISSEMENT ou SOMMEIL. • Gouvernance qui fait référence à un ensemble de principes jugés bons à la place de GOUVERNEMENT, ADMINISTRATION, ou GESTION. • Mature pour parler d’un être ADULTE, d’un être psychologiquement MÛR, d’un fromage AFFINÉ ou BIEN FAIT ou encore À POINT, du roman le plus ACHEVÉ d’un auteur, en finances des titres arrivés À TERME… alors qu’un poisson mature est un poisson PRÊT À FRAYER (et non arrivé à l’âge adulte), qu’une cellule mature est une cellule qui a subi une MATURATION… • Observance qui est le fait de respecter une règle le plus souvent religieuse à la place d'OBSERVATION qui est l'action d’observer une loi ou d’examiner la nature… • Opportunité qui est le caractère de ce qui est opportun pour OCCASION ou CIRCONSTANCES. • Problématique désigne un questionnement relatif à un ensemble de problèmes dont les éléments sont liés à la place de PROBLÈME ou QUESTION. |
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