Comment le krach asiatique va peser sur les investissements chinois en Afrique
Stéphane Le Belzic
Le Monde, 27 août 2015

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Il faut remarquer trois faits :

  • Les bourses chinoises sont déconnectées de l'économie réelle en ce sens qu'elles ne servent que très marginalement au financement des entreprises, celles-ci s'autofinançant ou, pour les entreprises publiques, s'endettant auprès des banques.
  • La demande chinoise de matières premières est d’abord fonction de la consommation des pays occidentaux (rappelons que les exportations chinoises sont à 60% environ le fait d’entreprises étrangères délocalisées), donc les exportations africaines de matières premières dépendent plus de la consommation finale occidentale que de la chinoise.
  • Il ne faut pas confondre investissement et prestations de services, BOT et EPC… Les investissements africains en infrastructure sont décidés par les gouvernements africains et non par la Chine qui joue principalement le rôle d’un prestataire de service et d'un financier (EPC & crédit acheteur). Par suite, le lancement et donc le paiement de telles prestations de services dépendent in fine grandement de la demande occidentale.