Chinese Investment in Ghana’s Manufacturing Sector
Tang Xiaoyang
CARI, Working Paper n° 8, décembre 2016


Ce document est très intéressant d'un point de vue ethnographique, mais peut prêter à confusion. Rien ne nous est dit de la taille, du statut juridique, économique... de ces entreprises. Ce n'est pas parce qu'un ressortissant chinois gère une entreprise, est actionnaire d'une entreprise... que cette entreprise est ipso facto chinoise. Une telle assertion est juridiquement et économiquement fausse, mais aussi sociologiquement contestable. De fait, ce travail a pour seul objet de montrer que la Chine favorise l'industrialisation de l'Afrique. Or, ce n'est pas le nombre d'entreprises « chinoises » (ou étrangères tout aussi bien) présentes dans un pays africain qui peut le montrer mais les effets d'entraînement sur l'ensemble de l'économie. Les économistes le savent bien eux qui en théorisent les effets d'entraînement mais sont dans le même temps dans l'incapacité de les formaliser pour les avérer. La Chine est elle-même le meilleur exemple de la difficulté qu'il y a à apprécier effectivement les effets de la présence d'entreprises étrangères – et encore s'agissait-il dans le cas chinois de grandes entreprises sélectionnées par la Chine pour leurs technologies avancées.

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