Conseils pour la rédaction d'un travail universitaire
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Ces conseils ont été à l'origine rédigés pour des étudiants de DEA à l'EHESS. Même si les références au DEA n'ont pas toujours été gommées,  ces conseils s'appliquent tout autant à la rédaction de tout mémoire de master comme de tout travail universitaire.

Rappelez-vous que votre mémoire de Master doit vous permettre de prouver :

  • votre capacité à rédiger en français : si une syntaxe hésitante peut être acceptée de la part d'un/une étudiant/étudiante d'origine non francophone, en revanche de simples fautes d'orthographe sont devenues inadmissibles depuis que l'usage des correcteurs orthographiques s'est répandu;
  • l'existence d'une documentation de valeur de surcroît accessible;
  • votre compréhension de la documentation rassemblée;
  • la possibilité de traiter effectivement de votre sujet de recherche en une thèse.

Rappelez-vous aussi qu'il convient en priorité :

  • d'exposer vos sources et d'en faire une analyse critique;
  • d'exposer les faits et de les ordonner ;

Ces étapes franchies, il vous est alors loisible d'emprunter un modèle théorique (économétrique, sociologique ou autre) pour faire la synthèse des informations collectées. Votre travail peut confirmer la pertinence d'une théorie ; en revanche aucune théorie ne doit dicter ou restreindre votre réflexion et recherche d'informations.

Rappelez-vous encore qu'un master de recherche n'est pas un master professionnel. Un mémoire pour un master professionnel, quand il existe, est une étude qui se justifie par elle-même et qui est close une fois achevée. À l'inverse, un mémoire de master de recherche doit pouvoir justifier la rédaction d'une thèse ; c'est une étape qui doit à la fois prouver la faisabilité de votre recherche ainsi que votre capacité à la mener à bien ; vous ne serez admis en première année d'études doctorales que si vous obtenez une note égale ou supérieure à 16/20. Si vous n'envisagez pas de rédiger une thèse, rien ne vous empêche de concevoir votre mémoire comme une étude complète par elle-même.

La règle d'or est de n'utiliser que des faits avérés pour expliciter la réalité, ou pour employer une catachrèse reprise du Hanshu 漢書 et remise à la mode récemment : shi shi qiu shi 實事求是. Si je prends la peine de faire cette remarque d'une manière volontairement pédante c'est pour mieux souligner qu'un mémoire n'est pas un article de journaliste de qui on pourra éventuellement accepter qu'il attribue l'invention de cette expression à Deng Xiaoping alors qu'une telle assertion est inadmissible de la part d'un étudiant rédigeant un dossier, un mémoire ou une thèse.

Il est impératif de respecter totalement les règles de la propriété intellectuelle ; ne reprenez jamais à votre compte des passages entiers d'auteurs qui écrivent dans un style à l'évidence différent du votre et, souvent, dans un français meilleur que le votre (même quand il s'agit d'une traduction). N'ayez jamais peur de citer clairement et sans aucune équivoque TOUTES vos sources, vos examinateurs doivent pouvoir vérifier toutes vos assertions et vos citations.

Par suite de la précédente exigence, il est impératif d'obéir aux règles de rédaction des notices bibliographiques. Quand vous faites référence à un auteur, quand vous le citez, ou tout simplement quand vous utilisez son travail avec vos propres mots, vous devez indiquer avec la plus grande précision possible l'endroit où est exposée sa thèse ou son opinion, d'où est tirée sa citation... y compris les pages exactes dans l'édition consultée ! À défaut, indiquez clairement que cette information vous est transmise par tel ou tel auteur, ici aussi donnez les références exactes et complètes. Le modèle habituel pour les notes en bas de page est :

• pour les ouvrages :
          Prénom Nom, Titre en italique, lieu d'édition, maison d'édition, date, pages.

• pour les articles :
          Prénom Nom, « Titre de l'article », Nom de la revue en italique, numéro, date, pages.

Pour les documents en chinois, indiquez le nom puis le prénom de l'auteur (Liu Guoguang et non Guoguang Liu), donnez le titre en chinois (utilisez de préférence la transcription dite « pinyin ») suivi des caractères chinois eux mêmes suivis d'une traduction en français entre parenthèses :

Liu Guoguang 刘国光 (éd.), Zhongguo jingji fazhan zhanlüe wenti yanjiu 中国经济发展战略问题研究 (Études sur la stratégie du développement économique chinois), Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 1984, p. 35.

ou encore :

Tu Zhaoyan [Twu Jaw-Yann] 涂照彥, Riben diguo zhuyi xia de Taiwan 日本帝國主義下的台灣 (Taiwan sous l'impérialisme japonais), traduit du japonais par Li Mingjun 李明俊, Taibei, Renjian chubanshe, 1992, p. 243-251.


Attention ! La règle dans les bibliographies en fin d'ouvrage est d'indiquer d'abord le nom et seulement ensuite le prénom.

Ne jamais traduire un titre chinois, le nom d'une maison d'édition... sans avoir au préalable donné au moins leur transcription en caractères latins. La facilité avec laquelle on peut aujourd'hui utiliser un générateur de caractères chinois doit vous inciter à suivre les modèles donnés plus haut.

Vous éviterez d'utiliser le système américain de référence (auteur, date:pages) qui oblige à consulter une bibliographie en fin d'ouvrage. Vous vous interdirez d'employer le système américain simplifié (auteur, date) qui le plus souvent ne renseigne en rien. Afin de ne pas être définitivement ridicule, vous vous abstiendrez d'écrire (Smith, 1991) pour une référence à un texte d'Adam Smith paru en 1776 et réimprimé en 1991!

Concernant les documents collectés sur la « toile », le référencement est beaucoup plus délicat car il n'existe pas pour l'heure de règles communément acceptées. De surcroît, ces informations manquent de pérennité, voire même de la plus rudimentaire stabilité : la simple mise à jour des documents peut en modifier profondément l'énoncé. Aussi, je proposerais que tout document pertinent soit systématiquement sauvegardé sur votre disque dur. Tous les navigateurs offrent la possibilité d'enregistrer ou d'imprimer dans un fichier le contenu de la page consultée, il suffit d'aller dans le menu « Fichier » pour appeler cette fonction. À vous d'adopter la solution qui vous convient le mieux et de sauvegarder en même temps l'adresse électronique du fichier et la date de sa consultation. Ainsi vous posséderez l'information et son origine, à une date donnée, vous pourrez la restituer ainsi :

Diandang Xinxi 典当信息 (Actualité du prêt sur gage), 10 et 11 septembre 2001, http://www.pawn.com.cn/ list.asp?id=2717 et http://www.pawn.com.cn/list.asp?id=2726 (consultation du 21 septembre 2001).

Il peut bien entendu se faire que, plus tard, l'information ne soit plus disponible en son état initial ; n'oubliez pas qu'il est toujours possible (parfois avec un peu d'astuce) de la retrouver grâce à Google par exemple.

La recherche d'informations sur la « toile » comporte un autre aspect, celui de la fiabilité des renseignements collectés. À côté d'articles de presse (grands quotidiens ou revues scientifiques), de rapports d'agences gouvernementales (INSEE par exemple) dont la fiabilité ne change pas avec le support de diffusion (électronique ou papier), il existe une grande variété de documents que l'on prendra le plus grand soin de recouper avant de les utiliser.

Les règles de la dissertation universitaire dans leur formalisme parfois un peu désuet sont en fait une manière claire de signaler le caractère scientifique de la démarche (et tout aussi bien de permettre d’en critiquer le bien-fondé avec les outils mêmes de celle-ci). Il importe donc de vous habituer à ce jeu le plus tôt possible et, partant, d'être clair et précis dans toutes vos assertions ; vous devez supprimer toutes les commodités de langage qui ne servent le plus souvent qu'à masquer des banalités :

ne dites pas  : « ... même si des économistes croient que... »
dites  : « ..Untel croit que... » et donnez en note les références exactes et complètes selon le modèle exposé plus haut.

ne dites pas  : « Dans les ouvrages de Marx, Le manifeste du Parti communiste et Le capital, on lit clairement la proposition de nationalisation... ». Comme votre lecteur est en droit de douter que vous ayez jamais jeté les yeux sur les travaux de Marx,
dites  : « Marx se prononce clairement en faveur de la nationalisation quand il dit que.... » et donnez des références exactes et complètes (celles des travaux de Marx si vous les avez lus, celles de l'auteur qui le cite si vous ne les avez pas lus).

ne dites pas : « On appelle ceci la "défaillance du marché"... »
dites : « C'est ce que UNTEL, dans son ouvrage... appelle la "défaillance du marché"... » et donnez des références exactes et complètes (non seulement vous prouvez que vous avez lu cet auteur mais encore vous n'assumez pas la responsabilité de ses erreurs si tant est que son autorité morale vous interdise de remettre en question ses affirmations).

ne dites pas : « Ces phénomènes s'observent souvent dans les PVD... », mais citez un exemple
dites : « Ainsi au Gabon, comme dans de nombreux PVD, on a pu observer que... » et donnez des références exactes et complètes.

À la lecture des remarques précédentes vous aurez donc compris que toutes les informations que vous donnez, toutes les thèses que vous présentez doivent être RÉFÉRENCÉES ; vous rédigez un travail scientifique et non un article de journal pouvant se contenter de « on-dit que.. ».

Pour présenter les idées d’un auteur, vous pouvez donc le résumer, le citer directement, faire des analyses bloc par bloc... comme bon vous semble. Vous pouvez éventuellement même recopier des passages entiers d’un livre si cela est opportun ; la seule exigence est que le lecteur puisse à chaque fois retrouver immédiatement et très exactement toutes les références au texte que vous citez, à l’idée que vous présentez...

Concernant les références théoriques, il est de bonne pratique de renvoyer à un livre qui traite de telle ou telle autre approche et de citer les noms des auteurs pour prouver qu'elles existent. Toutefois, vous prendrez le plus grand soin de lire au moins les pages que vous citez en référence. On a parfois des surprises car il est courant que la pensée des auteurs ait été déformée par la transmission orale (universitaire et journalistique), pensez à tous les aphorismes que l’on prête à Confucius et dont on ne retrouve nulle trace dans les Analectes! On peut faire la même constatation pour Marx, Weber etc.

Concernant l’expérience personnelle et/ou professionnelle : en général votre expérience n’est pas unique, elle peut être recoupée par d’autres témoignages écrits antérieurs ou postérieurs. La lecture de ces témoignages vous permettra de relativiser votre expérience et de la remettre en perspective. Vous vous apercevrez que vous n’avez pas « inventé la corde à virer le vent » et éventuellement même que d’autres interprétations peuvent être tout aussi plausibles. Dans cette hypothèse, c’est le caractère scientifique et analytique de votre réflexion qui validera votre témoignage et non votre témoignage qui validera une assertion a priori. J’en profite pour vous mettre en garde contre les lieux communs culturalistes qui opèrent une confusion entre l’apparence et l’essence. N’oubliez jamais que, si la boussole chinoise pointe vers le Sud et non vers le Nord, la direction reste la même (chaque direction a deux sens)!




Autres « trucs»

Il existe de nombreux fascicules vous indiquant les « trucs et astuces » propres à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse, vous les trouverez dans toute bonne  librairie universitaire. Pour les pures questions de typographie, la meilleure référence reste celle de l'Imprimerie nationale qui a publié en 1990 un Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale vendu au prix de 13,30 euros.

Les remarques qui suivent, comme certaines précédentes, semblent n’aborder que des questions de forme, de fait il s’agit bel et bien de questions de fond et des plus importantes car ces imprécisions de forme sont toujours destinées à cacher (d’abord à soi-même) soit une pensée imprécise ou peu claire, soit une absence de réflexion, soit une assertion non vérifiée, soit un manque d’information, soit encore un jugement a priori...

• Marges, polices, interlignes...
Évitez les présentation destinées à donner une impression de volume (gros caractères, grandes marges, grands interlignes...) et tout ce qui serait destiné à faire "joli" (caractères tarabiscotés, enrichissements abusifs...). Vous adopterez les règles suivantes :
- marges : 2,5 cm en haut, en bas, à droite et à gauche
- police de caractères : Times New Roman, corps de 11pt
- interligne : 1,5

• Commodités langagières :
Évitez dans la mesure du possible tous les mots creux, les mots bouche-trous et autres commodités de langage ; ce sont en général des conjonctions, des adverbes ou des expressions toutes faites en début de phrase (p. ex. : en effet, par ailleurs, on dit que, les gens pensent que..). Évitez de la même façon les imprécisions, les termes vagues ou les qualificatifs relatifs (par ex. : beaucoup de, aujourd’hui, hier, souvent, récemment...)

• Langue de bois:
La grande popularité que connaît, par exemple, le mot problématique depuis quelques années s’inscrit sans doute dans cette tendance générale à recourir à des formules lourdes, ronflantes, ampoulées, comme si la simplicité faisait moins sérieux. Dans le répertoire de la langue de bois, ce mot figure donc en bonne place. Ce terme désigne un questionnement relatif à un ensemble de problèmes dont les éléments sont liés — et non un simple problème ou une liste de problèmes (voir plus loin, « Mots à la mode à bannir »).

• Barbarismes :
Évitez l'emploi de néologismes non justifiés par le contexte ; bannissez également le recours systématique au jargon franglais et autres américanismes à la mode. Il existe un excellent site canadien qui vous évitera de succomber à de telles tentations ; le Grand dictionnaire terminologique non seulement vous aidera à trouver l'exact équivalent français en fonction de votre discipline, mais encore vous fournira le plus souvent des explications détaillées quant à l'emploi de telle ou telle expression. La recherche se fait du français vers l'anglais aussi bien que de l'anglais vers le français

• Acronymes, sigles :
Leur emploi est inévitable pour alléger la rédaction et la lecture de certains textes, toutefois leur prolifération peut rendre ces textes totalement incompréhensibles. Il est généralement inutile de préciser ce que sont l'UNESCO, l'UNICEF et autres institutions connues de tous. Hors ces cas, la rencontre d'un acronyme ou d'un sigle doit ordinairement être l'occasion pour vous d'abord d'une interrogation sur le rôle exact de l'institution qu'il désigne, ensuite d'une transmission de cette information au lecteur.

Vous éviterez les énoncés du genre : « En matière de coopération fiscale, la SAT (Administration générale des impôts de Chine... ». Il convient :

  • d'abord, de donner l'énoncé en français avant d'indiquer, entre parenthèse, que par la suite vous utiliserez tel ou tel acronyme.
  • ensuite, de ne pas mélanger les langues sans en avertir le lecteur, « SAT » est l'acronyme de « State Administration of Taxation » ce qui méritait d'être indiqué.
  • ensuite encore, quand il n'existe pas de traduction officielle, d'en donner une traduction française fidèle, non à la traduction anglaise, mais à l'intitulé original, d'où
  • enfin, de toujours donner l'énoncé en chinois (pinyin et caractères chinois si possible) du nom de l'institution : Guojia shuiwu zongju. Il faut noter que l'énoncé en chinois permet de toujours retrouver l'institution et garantit de surcroît des traductions plus légères (évitant le mot  à mot et donc plus fidèles à l'esprit qu'à la lettre).

On aurait donc dû lire :

« En matière de coopération fiscale, l'Administration générale des impôts (Guojia shuiwu zongju, par la suite AGI)... ».
 

On peut à la rigueur admettre :

« En matière de coopération fiscale, l'Administration générale des impôts (Guojia shuiwu zongju, communément désigné en anglais par l'expression State Administration of Taxation par la suite SAT)... ».

Il aurait été également opportun de préciser la place de cette institution dans l'organigramme ainsi que ses responsabilités effective.

• Écriture des chiffres :

  • 350 000,10 ; un espace insécable doit précéder les milliers et une virgule précéder les chiffres inférieurs à l'unité ; ne jamais utiliser le point (35.000 peut aussi bien signifier 35 000 que 35,000)
  • dix mille ou 10 000 ; « 10 mille » n'est pas correct.
  • XIXe siècle ; ni « dix-neuvième siècle », ni « XIXème » ne sont corrects.

• Renvoi à une référence antérieure (dans les notes) :

  • Ibid. p. xx ; [pour un renvoi à la note juste précédente, idem n'est pas correct, il ne faut pas oublier de mentionner la page si elle est différente de la précédente]
  • Auteur op. cit., p. xx [pour un renvoi lointain]

• Majuscules :

Ne privez plus les majuscules de leurs signes diacritiques, si vous écrivez :
les « FILS LEGITIMES DE LOUIS XIV
s'agit-il
des  « FILS LÉGITIMES DE LOUIS XIV »,
ou des  « FILS LÉGITIMÉS DE LOUIS XIV » ?

Évitez aussi de mettre des majuscules à tort et à travers, en particulier dans le cas des noms des organismes d'État.

- cas des organismes d'État multiples :
Les noms de ces organismes - dont un certain nombre du même type existent dans l'organisation administrative d'une nation - sont des noms communs d'espèce et restent en bas de casse. Ils sont individualisés soit par nom propre, soit par un terme de spécialisation qui joue le rôle d'un nom propre et, comme tel, prend la capitale :

  • l'académie d'Aix-Marseille
  • l'administration des PTT
  • le bureau du Sénat
  • la caisse régionale de sécurité sociale
  • la chambre de commerce de Lyon
  • la commission des finances
  • le conseil de guerre de Rouen
  • le conseil des prud'hommes
  • le conseil général
  • le conseil municipal
  • la cour d'appel de Poitiers
  • la cour d'assises du Rhône
  • le département de l'Agriculture
  • la direction du Budget
  • la direction générale des Douanes
  • l'état-major de la 5' armée
  • le gouvernement militaire de Metz
  • l'institut Pasteur de Bordeaux
  • la mairie du Havre
  • le ministère des Affaires étrangères
  • l'observatoire de Meudon
  • l'office départemental des Anciens Combattants
  • le parlement de Bordeaux
  • la préfecture de l'Ain
  • la préfecture de Police
  • le quartier général de la 21° armée
  • le secrétariat d'État à la Guerre
  • le service des Eaux et Forêts
  • le tribunal correctionnel
  • le tribunal pour enfants
- cas des organismes uniques :
Les noms des organismes et institutions d'État à caractère unique - c'est-à-dire dont la compétence s'étend à tout le territoire d'un pays - sont de véritables noms propres. Le premier mot nécessaire à l'identification portera une majuscule, ainsi que l'adjectif qui le précède :
  • l'Administration (au sens de l'autorité administrative)
  • les Archives nationales (ou les Archives)
  • l'Assemblée nationale
  • la Bibliothèque nationale
  • le Bureau des longitudes
  • le Cadastre
  • la Caisse nationale d'épargne
  • le Centre national de la recherche
    scientifique
  • la Chambre des communes (ou les
    Communes)
  • la Chambre des députés
  • le Conseil des Cinq-Cents
  • le Conseil constitutionnel
  • le Conseil d'État
  • le Conseil des ministres
  • le Conseil de la République
  • le Conseil supérieur de la magistrature
  • les Contributions indirectes
  • la Cour de cassation
  • la Cour des comptes
  • le Département d'État (aux États-Unis)
  • l'Enregistrement
  • l'État-Major général
  • le Gouvernement (français)
  • le Grand État Major
  • le Grand Quartier général
  • la Haute Assemblée (l'Assemblée nationale)
  • la Haute Cour de justice
  • l'Inspection des finances
  • l'Institut de France
  • l'Institut Pasteur (de Paris)
  • la Monnaie
  • l'Observatoire (de Paris)
  • l'Office des changes
  • le Parlement (ou les Chambres)
  • le Quai d'Orsay
- conclusions pour la Chine :
  • l'Académie des sciences (de Chine)
  • l'académie des sciences de Shanghai
  • la commission d'État au Plan
  • le bureau d'État aux Statistiques
  • la municipalité de Shanghai
  • la province du Hubei
  • le Conseil des affaires de l'État
  • le bureau national d'Administration des actifs d'État
  • le bureau administratif du Conseil des
    affaires de l'État
Pour désigner le Guowuyuan 國務院, c'est-à-dire le gouvernement chinois, on évitera de parler du Conseil d'État car ce dernier siège à Paris au numéro un de la place du Palais Royal. De même, on fuira la traduction Conseil des affaires d'État car un gouvernement s'occupe non seulement des affaires d'État mais aussi de toutes les affaires de l'État. La seule traduction acceptable est Conseil des affaires de l'État.




Mots à la mode à bannir
et
en jaune les mots à préférer.

Parmi ces mots , on note en particulier :

Académique, qualifie ce qui est relatif à la philosophie platonicienne ou à une académie en général comme l’Académie française. Les adjectifs UNIVERSITAIRE ou SCIENTIFIQUE sont pratiquement toujours meilleurs.

Désespérance désigne l'état de quelqu’un qui a perdu la foi, l’espérance et non le DÉSESPOIR qui est l'état de quelqu’un qui n’a plus d’espoir.

Dominance qui est le fait de dominer ou d’être prépondérant (une couleur par exemple) pour DOMINATION qui est faire acte d’autorité.

Dormition (le dernier sommeil de la Vierge Marie) pour ENDORMISSEMENT ou SOMMEIL.

Gouvernance qui fait référence à un ensemble de principes jugés bons à la place de GOUVERNEMENT, ADMINISTRATION, ou GESTION.

Mature pour parler d’un être ADULTE, d’un être psychologiquement MÛR, d’un fromage AFFINÉ ou BIEN FAIT ou encore À POINT, du roman le plus ACHEVÉ d’un auteur, en finances des titres arrivés À TERME… alors qu’un poisson mature est un poisson PRÊT À FRAYER (et non arrivé à l’âge adulte), qu’une cellule mature est une cellule qui a subi une MATURATION

Observance qui est le fait de respecter une règle le plus souvent religieuse à la place d'OBSERVATION qui est l'action d’observer une loi ou d’examiner la nature…

Opportunité qui est le caractère de ce qui est opportun pour OCCASION ou CIRCONSTANCES.

Problématique désigne un questionnement relatif à un ensemble de problèmes dont les éléments sont liés à la place de PROBLÈME ou QUESTION.


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Dernière mise à jour le 29/07/2009