Présences chinoises en Méditerranée : séminaire du 4 mai 2016


La prochaine séance du séminaire

Présences chinoises en Méditerranée

aura pour thème :

Les nouvelles routes de la soie : quelle réalité ?

La séance sera animée par
Rémi Perelman
Asie 21/Futuribles international

mercredi 4 mai 2016
9h - 11h
salle 2 (RdC)
190, av. de France -- 75013 Paris
M° Quai de la Gare

 

Site : Chine-Méditerranée


Les Routes de la soie. Quelle réalité ?

Rappelons-nous comment ce slogan de « Nouvelles routes de la soie » s’est propagé peu après l’accession de Xi Jinping à la présidence de la RPC :

  • Les annonces, répétées à satiété par tous les dirigeants chinois à chacun de leurs déplacements depuis l’automne 2013, notamment par le président Xi Jinping, initiateur de ce « nouveau » mantra, comme par son Premier ministre ;
  • La création d’instruments financiers spécifiques ;
  • L’écho donné par les médias à chaque arrivée de train en provenance de Chine dans différentes villes européennes (Hambourg, Duisbourg, Lodz, Madrid, Lyon).

La magie publicitaire a joué pour laisser penser qu’une stratégie, fondée sur l’extension des infrastructures de transport était mise en ordre de bataille à Pékin. Crédibilisée par la gigantesque trésorerie chinoise, elle était parfaitement conforme à l’image d’une Chine économiquement puissante et conquérante. L’efficacité de cette présentation tient à sa simplicité et au lien qu’elle suggère entre l’avenir radieux du pays et un passé universellement connu.

La réalité des intentions des dirigeants chinois va cependant bien au delà. Une lecture attentive des faits, des déclarations officielles et des analyses produites à ce jour, permet de déceler l’existence d’au moins trois niveaux d’explication :

  • Celui qu’évoque d’emblée la bulle de savon chatoyante de la Route de la soie, à savoir les échanges par voies terrestre et maritime entre les deux extrémités du continent eurasiatique.
  • Ensuite, le niveau de la politique intérieure de la Chine (relancer l’économie, mobiliser une population massivement apathique, soumettre la rébellion ouighoure…).
  • Enfin, celui de ses ambitions internationales (mettre fin à l’hégémonie américaine, exploiter les ressources où qu’elles se trouvent, étendre son modèle à l’Asie centrale…).

Cette progression permet d’apprécier l’intelligence du stratège et d’éclairer quelque peu la complexité du concept comme des ressorts qui animent aujourd’hui la politique chinoise. Ceci posé, il est loisible d’envisager les atouts dont elle dispose comme de déceler les obstacles qu’elle devra surmonter. L’Histoire seule dira avec quels résultats.

D’où le plan de l’exposé :

  1. La part chinoise dans les infrastructures d’échange
  2. Les raisons de la Route dans le contexte politique intérieur de la Chine
  3. L’utilisation de la Route dans celui de ses ambitions internationales
  4. Atouts et obstacles