Adjusting to Rising Costs in Chinese Light Manufacturing: What Opportunities for Developing Countries?
Jiajun Xu, Stephen Gelb, Jiewei Li and Zuoxiang Zhao
Étude publiée par le programme Supporting Economic Transformation, décembre 2017


Document signalé par Christophe Granier et disponible à https://www.odi.org/publications/10984....

Le Centre de recherche en nouvelle économie structurelle de l’Université de Pékin[1] 北京大学新结构经济学研究中心 a enquêté sur les stratégies adoptées par 640 entreprises en Chine (c'est-à-dire à capitaux chinois ou non) pour relever les défis qu’elles rencontrent. Toutes ces entreprises sont définies comme des « export-oriented labour-intensive light manufacturing industries ». 

Parmi ces entreprises, 83% des entreprises qui délocalisent hors de Chine sont à capitaux étrangers (97% sont à capitaux totalement étrangers, 3% à capitaux partiellement étrangers) [p. 35]. Les rares entreprises qui se sont expatriées, n’ont que très exceptionnellement l’idée de s’implanter en Afrique et privilégient à plus de 85% l’Asie, viennent ensuite l’Amérique du Nord (9%) et l’Afrique (6%) [p. 33]. Ces chiffres ne varient pas significativement pour les entreprises qui envisageraient l’expatriation (5% de ces dernières penseraient à l’Afrique) [p. 37]. De fait, ce sont les difficultés spécifiques à l’Afrique qui constitueraient l’obstacle principal : the scarcity of industrial clusters, especially in Africa, places a major burden on firms, especially early movers [p. 39].

Ce rapport offre également une bonne critique méthodologique du calcul d’un récent rapport McKinsey qui estime que 10 000 entreprises chinoises seraient actives en Afrique [p. 31] (voir Rapport McKInsey : Dance of the lions and dragons ).


 [1] Cette approche de l’économie est celle prônée par Lin Yifu qui fut de juin 2008 à juin 2012 aux postes d’économiste en chef et de vice-président senior de la Banque mondiale.