84% Of China’s BRI Investments Are In Medium-High Risk Countries
Chris Devonshire-Ellis
Silk Road Briefing, 2 juillet 2020
Cet article doit être lu avec grande précaution d’autant qu’il se développe sur des confusions. Notons pour commencer qu’il ne mentionne pas la source exacte de son information, mais fait référence à la « source de sa source ». De surcroît, il se trompe sur l'origine du document (Académie des sciences sociales de Chine et non Académie des sciences). Le document qui est censé être résumé est l’édition 2020 du Rapport sur la notation du risque pays des investissements chinois à l'étranger 中国海外投资国家风险评级报告 publié par l’Institut of World Economics and Politics de l’ASS de Chine.
Pour commencer, il oublie de mentionner que le système de notation qui sert de base au rapport est un système chinois et non celui de la Banque mondiale ou d'une agence de notation occidentale. Les données doivent donc être relativisées pour éviter d’en tirer des conclusions sans rapport avec leur signification propre. Par ailleurs, concernant les nouvelles routes de la soie, 51 pays sont considérés comme associés et non 117 comme le précise l'article. Ce dernier chiffre est d’autant plus étonnant que la notation chinoise ne s'applique qu'à 114 pays.
Parmi ces 51 pays, un seul est considéré comme sans risque au sens chinois du terme : Singapour. Ce que cet article ne dit pas, c'est que 35% des IDE dans les pays le long des nouvelles routes de la soie sont destinés à Singapour... ce qui explique que la conclusion du rapport soit optimiste à l'opposé de celle l’article. Pour citer ma source : « le risque d'investissement dans les pays le long des nouvelles routes de la soie est plus faible que dans le monde entier ».
Dernière remarque, en 2019 comme les années précédentes, seul pays africain considéré comme associé aux nouvelles routes de la soie : l’Égypte.