Côte d'Ivoire, son endettement et les prêts chinois
Thierry Pairault
Selon le Rapport sur la dette publique à fin juin 2018 publié par le ministère ivoirien de l’Économie et des finances, ce qui caractérise le mieux la dette extérieure publique ivoirienne est le recours à des créanciers privés – principalement sous la forme d’euro-obligation 60%). Les bailleurs multilatéraux contribueraient pour 23% et les bailleurs bilatéraux pour 17%.
La place de la Chine serait encore secondaire si la tendance est bien celle reflétée par les décaissements de l’ExIm Bank de Chine reçus par la Côte d’Ivoire au cours du premier semestre 2018 qui s’élèveraient à 1,2% du total. Le rapport précédent (Rapport sur la dette publique à fin juin 2017 ) indiquait que les décaissements reçus de la Chine étaient de 2,7% du total. Il convient de noter ici le rôle joué par l’ExIm Bank de l’Inde dont les décaissements se sont élevés en 2017 à 13,8% (plus de cinq le montant des chinois) et en 2018 à 5,3% (plus de quatre le montant des chinois).