La Chine en Algérie : quelle industrialisation ?
Thierry Pairault
Outre-Terre, 2016/2 (n° 47), p. 165-179
Premières lignes :
La désindustrialisation que l’on constaterait actuellement dans de nombreux pays trouverait sa « cause dans le grand bouleversement qui frappe les économies mondiales » – grands bouleversements dont la Chine pourrait être responsable selon certains auteurs tels Gérard Lignac2 ou Alice Sindzingre3. En revanche, Robert Lawrence et Lawrence Edwards ont montré que la Chine n’était pas le facteur premier de la désindustrialisation des États-Unis4. Pierre Salama5 et Dani Rodrik6 remarquent, quant à eux, que cette désindustrialisation toucherait les pays en développement y compris la Chine. À l’inverse, d’autres auteurs étudiant la Chine en Afrique, comme Deborah Bräutigam7 et Shen Xiaofang8, insistent sur le rôle industrialisant de la présence chinoise. Ce que me suggère ma compréhension de la présence chinoise en Afrique est qu’une dénonciation catégorique de la Chine tout autant qu’un éloge exalté de ce même pays sont inappropriés et que la réalité suppose que l’on formule la question différemment : ne serait-ce pas plutôt que les choix stratégiques par exemple de l’Algérie ne seraient pas véritablement industrialisants ou que leurs fruits seraient plus que probablement indéhiscents ?
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