Entrepreneurs africains et chinois : Les impacts sociaux d’une rencontre particulière
Karsten Giese et Laurence Marfaing (éd.)
Éditions Khartala, 2016 (374 p.)


Compte rendu de Catherine Benaïnous

Cette publication a été financée par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG/Fondation allemande pour la recherche) dans le cadre du Programme Point Sud. Elle fait suite à l’atelier atelier qui s’est tenu à la faculté des Sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) à Dakar du 20 au 24 janvier 2013 dont le thème était : Interactions sud-sud et globalisation : migrants chinois en Afrique et migrants africains en Chine.

Cet atelier a été organisé par Karsten Giese, sociologue et sinologue de l’Institut d’études asiatique du GIGA (German Institute of Global and Area Studies) et Laurence Marfaing, historienne de l’Institut d’études africaines du GIGA. L’objectif était de permettre aux chercheurs qui travaillent sur la présence chinoise en Afrique et sur la présence africaine en Chine, d’échanger et de comparer leurs résultats. Les discussions se sont focalisées sur deux thèmes :

  • Les expériences au quotidien des migrants, la réalité sociale, l’interaction entre les migrants et la société des pays d’accueil ;
  • Les questions d’organisation sociale et économique, de perceptions mutuelles, d’intégration et d’exclusion sociale, de potentiel économique et de conflits sociaux.

L’ouvrage, édité sous la direction de Karsten Giese et Laurence Marfaing, présente une partie des communications des participants après avoir été retravaillées et enrichies de recherches de terrain ultérieures. Le chapitre introductif, intitulé « Du rejet des autres à leur implication dans les dynamiques de changement social », expose les ambitions des auteurs ainsi que leur volonté de se démarquer de précédentes études traitant des relations sino-africaines qui auraient essentiellement étudié dans une perspective macro-économique les conséquences de l’engagement chinois en Afrique. Ces dernières années, les petits entrepreneurs chinois en Afrique et les entrepreneurs africains en Chine ont suscité l’intérêt des chercheurs et fait l’objet de nouvelles études. Les enquêtes menées par le groupe de travail dirigé par Karsten Giese et Laurence Marfaing, notamment au Ghana, au Sénégal et en Chine, ont mis en évidence des changements comportementaux dans la conduite des affaires et les relations de travail entre Chinois et Africains. Tout en reconnaissant qu’il est encore trop tôt pour parler de réels changements sociaux, les auteurs constatent que depuis les manifestations antichinoises des années 2000 dans les grandes villes africaines, la cohabitation entre entrepreneurs chinois et africains a connu une évolution importante. Les auteurs se proposent d’en examiner les impacts par des études de cas.

Leurs premières observations les ont amenés à reconsidérer l’utilisation des termes « migrants » ou « immigrants » empruntés aux études migratoires et aux études sur la globalisation, qu’ils estiment trop généralistes pour distinguer et qualifier pertinemment ces entrepreneurs. Ils questionnent également la pertinence de l’emploi du terme « Sud-Sud » pour qualifier les relations Chine-Afrique, ou encore de « migrations Sud-Sud » pour désigner l’espace de la mobilité de ces commerçants chinois en Afrique et africains en Chine : peut-on réellement considérer la Chine comme un pays du Sud ? L’usage de cette terminologie ne désigne pas uniquement l’espace géographique et induit un concept géopolitique opposant les pays développés du Nord aux pays en voie de développement du Sud ce qui, du point de vue des auteurs, paraît peu approprié aujourd’hui pour désigner la Chine devenue la deuxième économie mondiale.

Les onze chapitres de ce livre, en sus de l’introduction signée par Karsten Giese, Laurence Marfaing et Alena Thiel, constituent une nouvelle approche des relations sino-africaines abordées ici par des études de terrain menées par des chercheurs d’origines et de disciplines différentes. Le fil conducteur des trois grandes parties de l’ouvrage est l’observation des «autres » et de, leur capacité d’adaptation, les réactions des « uns » face aux « autres », les perceptions des différences culturelles et leur évolution dans des contextes de bouleversements économiques et structurels contemporains, tant en Chine que sur le continent africain. La première partie, intitulée « Les autres dans l’ailleurs : opportunités de mobilités sociales », est composée de quatre articles :

  • La mobilité sociale des migrants chinois au Ghana (Katy N. LAM) ;
  • L’impact de la migration des femmes chinoises à Niamey sur les relations de genre et familiales (Naima TOPKIRAN) ;
  • Médiateurs culturels africains en Chine du sud (Gordon MATHIEWS) ;
  • Les premiers migrants chinois en Afrique subsaharienne : travailleurs contractuels et marchands (Yoon Jung PARK).

Katy N. Lam examine comment la mobilité sociale peut jouer un rôle important dans le processus migratoire des Chinois au Ghana et comment un grand nombre d’entre eux ont été amené à créer leur propre entreprise. Ses enquêtes au Ghana (en 2009 et 2010) mettent en évidence les liens entre mobilité physique et mobilité sociale. L’objectif de la migration est l’amélioration des conditions de vie. Si le capital financier est important pour la réussite du projet migratoire, le capital social contribue lui à améliorer le statut et donc à assurer la mobilité sociale. Or non seulement le temps nécessaire à la création d’un tel capital social est très important, mais encore il est trop lié au pays où il a été constitué pour être aisément transférable. Aussi, l’auteure montre-t-elle que si de la mobilité physique résulte la mobilité sociale, celle-ci en revanche suscite une immobilité physique voire au mieux une bi-localité : ces migrants-entrepreneurs retournent en Chine pour visiter leurs familles mais toujours pour acheter les marchandises qu’ils vendront à leur retour au Ghana.

Naima Topkiran qui étudie l’impact de la migration sur les relations de genre et familiales distingue quatre profils et trajectoires migratoires des Chinoises de Niamey :

  • Femmes hautement qualifiées : traductrices, doctoresses, acuponctrices, jeunes diplômées d’université stagiaires, économistes, ingénieurs... Ces femmes vont au Niger avec un contrat à durée déterminée, souvent dans le cadre de parrainages entre grandes villes ou d’accords avec des provinces.
  • Femmes mariées accompagnant leur époux : on distingue celles, qui mariées à des Chinois qu’elles rejoignent, s’emploient comme ouvrières, vendeuses… et celles qui, mariées à des Nigériens rencontrés pendant leurs études, se lancent le plus souvent dans l’import-export.
  • Femmes en couple propriétaire d’un commerce (restaurants, magasins d’électronique, d’articles de mode) : ces femmes sont responsables de l’administration, de la caisse et du personnel ; elles se débrouillent en français mais aussi dans les principales langues locales.
  • Femmes salariées de la restauration et du commerce : ce sont souvent les moins qualifiées.

Cette migration féminine engendre une redéfinition des rapports de genre car les envois d’argent à leur famille restée en Chine créent un nouveau type de relation, un rapport de dépendance familiale, et un changement de statut qui était auparavant l’apanage des hommes.

La contribution de Gordon Mathiews conclut sept années de recherches à Canton (un an) et Hong Kong (six ans) auprès de commerçants et négociants africains faisant des séjours dont la longue durée pourrait avoir un impact socio-culturel important sur leurs relations avec les entrepreneurs chinois. Ces enquêtes ont amené l’auteur à déterminer trois catégories socio-professionnelles particulières :

  • Les commerçants qui, ayant investi une niche rentable, disposent en Afrique de bonnes relations et d’une clientèle aisée et profitent de quelques amitiés dans les douanes. Ces commerçants qui présentent bien et ont en général une bonne formation, déconstruisent le stéréotype du commerçant africain pauvre et illettré.
  • Les agents logistiques qui aident les commerçants africains qui se rendent en Chine continentale ou à Hong Kong pour des séjours limités. Ils les accueillent à l’aéroport, les hébergent, parfois chez eux, s’occupent de l’expédition de leurs marchandises. Leurs bureaux sont de véritables centres de réunion où se regroupent les Africains de même ethnie ou nationalité.
  • Les intermédiaires qui savent mettre en rapport acheteurs africains et producteurs chinois ; ils parlent le chinois. Beaucoup reçoivent des commissions de la part des vendeurs chinois. La majeure partie des transactions se fait sans contrat écrit. Les occasions de faire fortune comme de faire faillite se succèdent très rapidement.

Pour Gordon Mathiews, ces négociants agiraient comme des médiateurs culturels car leurs partenaires leur font confiance. Ils sont capables de relier les mondes différents par leur législation et leur gestion de l’informel. Ils ont une influence importante, non sur les grandes questions des relations Chine-Afrique, mais sur les rapports quotidiens entre Chinois Africains.

Yoon Jung Park, retrace la longue histoire des ouvriers et des entrepreneurs chinois en Afrique du XVIe siècle à nos jours. Elle souligne que ces départs vers l’Afrique étaient originellement des départs le plus souvent forcés, les migrants étant en fait des forçats, des bannis ou des condamnés pour dettes. Ceux qui ont survécu aux travaux forcés et décidé de rester, ont formé la première communauté chinoise du Cap. Après l’abolition de l’esclavage au XIXe siècle, les colonies britanniques et françaises principalement, importèrent de la main-d’œuvre chinoise pour cultiver le riz et la canne à sucre. À partir de 1860, la levée de l’interdiction chinoise de migrer permit aux Chinois de signer des contrats pour aller travailler dans le monde entier dont l’Afrique : grands chantiers de construction, mines, plantations. Les conditions de travail étaient épouvantables et les rebellions furent nombreuses. La majorité des survivants retournait en Chine à la fin de leur contrat. Tous ne sont pas repartis ; Yoon Jun Park s’attarde plus particulièrement sur la formation des communautés chinoises de Maurice et d’Afrique du Sud et décrit les discriminations et difficultés d’adaptation auxquelles elles doivent faire face.

La deuxième partie intitulée « Les rencontres des uns et des autres : Stimuli pour un changement social » se compose également de quatre articles contributions :

  • Les transformations sociales engendrées par les contacts Afrique-Chine au sein des classes populaires dans les villes chinoises (Kelly Si Miao LIANG) ;
  • Partenaires en affaires et employeurs : Commerçants chinois, facilitateurs de micro-innovations sociales en Afrique de l’Ouest (Karsten GIESE) ;
  • Les migrants chinois, acteurs de changements au Ghana et au Nigéria - Une présence transformatrice ? (Ben LAMPERT et Giles MOHAN) ;
  • La donne chinoise, facteur de modification des dynamiques entrepreneuriales et de restructuration socio-économique (Amy NIANG).

Kelly Si Miao Liang raconte l’histoire d’un quartier périphérique de Canton, Xiaobei. Par le biais d’une approche biographique, elle étudie les changements survenus dans la vie des Chinois de Xiaobei en interrogeant, en juillet et août 2013, trois groupes d’acteurs clés :

  • Les promoteurs immobiliers qui ont jeté les bases du commerce africain à Xiaobei ;
  • Les entrepreneurs traitant avec des clients africains ;
  • Les boutiquiers et agents de change informels et itinérants.

Selon son analyse, l’introduction de mécanismes néo-libéraux, la diminution de la présence de l’État l’immigration urbaine ont été les clés du changement qui a préparé la rencontre de deux groupes marginaux, travailleurs migrants chinois et acheteurs africains, et qui a permis l’essor de Xiaobei. C’est donc l’histoire d’un espace commercial nécessitant peu de capitaux mais offrant à de nombreux migrants des emplois ainsi que l’espoir d’une ascension sociale.

Karsten Giese prolonge cette réflexion en se demandant comment à Accra et à Dakar (enquêtes en 2011 et 2014) les entrepreneurs chinois créent des situations et des espaces bénéfiques à des groupes marginalisés et mettent en péril l’ordre en place ainsi que les monopoles des élites locales. La présence de ces commerçants chinois est perçue très négativement par les commerçants africains qui les accusent de concurrence déloyale. Or selon l’auteur ce ne serait pas les commerçants chinois qui feraient concurrence aux commerçants africains mais de nouveaux et jeunes marchands ambulants africains qui, s’approvisionnant en petite quantité auprès des premiers, remettraient en question les normes et les structures commerciales traditionnelles. Pour Karsten Giese, les migrants chinois seraient des facilitateurs et non les agents des micro-innovations et des changements sociaux qui se font jour en Afrique de l’Ouest.

À leur tour Ben Lampert et Giles Mohan poursuivent cette réflexion sur les acteurs du changement par une série d’entretiens menée au Ghana et au Nigéria en 2010 et 2011 dont il ressort que l’arrivée de marchandises et de migrants en provenance de Chine est perçue comme une transformation sociale nuisible en profondeur. Les relations entre employés africains et patrons chinois sont souvent conflictuelles : être employé d’une entreprise chinoise signifie sous-rémunération, précarité, conflits sociaux et accidents du travail. On parle peu d’expériences positives, de relations cordiales ou amicales, de partenariats entre entrepreneurs africains et chinois, de formation acquise au sein des entreprises chinoises. Seules les élites bénéficieraient de la présence chinoise. Et les auteurs de conclure que cette présence renforcerait plus qu’elle ne transformerait les rapports de pouvoir, potentialiserait la corruption et restreindrait la démocratie et les droits de l’homme, sans que cela puisse être imputé directement aux acteurs chinois eux-mêmes mais bien plutôt aux acteurs africains.

Amy Niang s’interroge aussi sur « la donne chinoise » comme « facteur de modification des dynamiques entrepreneuriales et de restructuration socio-économique » au Sénégal (enquêtes en 2012 et 2013). L’auteure observe que l’afflux de marchandises et d’hommes en provenance de Chine a opéré trois modifications majeures :

  • Transformation des modalités (règles, stratégie, positionnement) de l’économie de bazar.
  • Apparition d’une catégorie de vendeurs ambulants qui, alliés aux commerçants chinois, opèrent hors du système traditionnel.
  • Évolution des rapports entre l’État et les entrepreneurs locaux qui titrent prétexte de la concurrence chinoise pour demander une régulation du secteur.

Amy Niang estime que cette présence chinoise, en toile de fond d’un débat public sur les pratiques entrepreneuriales, provoquerait des restructurations socio-économiques et agirait sur la formation de la société civile. Grâce à la réussite des Chinois au Sénégal et aux importateurs sénégalais, l’internationalisation serait devenue l’horizon des jeunes commerçants quelle que soit leur condition sociale.

La troisième partie qui examine « Les produits de l’autre : Le ‘made in China’ comme imaginaire et opportunités » est composée de trois articles :

  • Ce « made in China » qui fait bouger l’Afrique : Motos chinoises et entrepreneuriat au Burkina Faso (Guive Khan MOHAMMAD) ;
  • « Made in China » et le rêve de Chine : Une alternative à l’Occident ? (Laurence MARFAING) ;
  • « Tu peux me tromper sur le prix, mais pas sur la marchandise » : Imaginaires d’authenticité et leurs négociations dans le marché des marchandises de Chine à Accra (Alena THIEL).

Guive Khan Mohammad étudie l’impact de l’importation massive de motos chinoises au Burkina Faso et les changements qui en découlent. Ces motos chinoises ont représenté une alternative aux motos européennes et japonaises, trop chères, et sont devenues un produit de consommation de masse ; elles ont procuré une mobilité qui a permis de désenclaver des zones rurales. Elles sont aussi à l’origine d’une économie du service qui fait vivre de nombreux burkinabés : réparateurs, vendeurs de pièces détachées, commerçants de cycles, pompistes, revendeurs, parkeurs, emballeurs, plastifieurs, laveurs... L’auteur conclut que l’arrivée des motos chinoises au Burkina Faso peut être considérée comme un phénomène révolutionnaire.

La contribution de Laurence Marfaing – axée sur l’étude du « marché » du Centenaire à Dakar –montre que l’arrivée des produits « made in China » serait à l’origine d’un « rêve de Chine » qui serait l’occasion d’une ouverture sur un monde autre que l’Occident. La Chine offrirait un modèle de participation à la mondialisation qui permettrait des comportements, des pratiques… plus proches de la tradition africaine toujours présente et qui donc faciliterait une meilleure intégration économique internationale. Cette Chine rêvée servirait donc potentiellement de tremplin à l’acquisition d’expériences et à l’accumulation de capitaux et de savoir-faire qui assureraient à l’Afrique de trouver la voie de son propre développement économique et social.

Alea Thiel met aussi en évidence le rôle de la Chine dans la constitution d’un imaginaire africain (enquêtes au Ghana en 2011 et 2012 et en Chine 2013). C’est d’abord un discours sur la crise par lequel les commerçants ghanéens tentent d’expliquer par la Chine leurs déconvenues commerciales et la chute de leurs profits. Ce discours qui se prolonge d’un second discours sur l’authenticité par lequel les commerçants ghanéens essayent de reconstruire leur monde et de reconstituer leurs profits en instrumentalisant la Chine et la présence chinoise. Ainsi, Ils ont développé plusieurs réponses stratégiques : ré-étiquetage et ré-emballage sous des noms de marques occidentales, ou copies de modèles de grandes marques occidentales avec des « griffes authentiques » ghanéennes, relocalisation de la provenance des produits… Les frontières entre original et copie se brouillent d’autant que les Chinois produisent toutes les qualités. Ils opèrent une déconstruction de l’inauthenticité en utilisant les préjugés de leurs compatriotes à l’égard des marchandises chinoises et leur appétence pour les produits occidentaux et produisent ainsi une vérité sur la Chine, le Ghana et l’Europe qui soit à leur service.

L’intérêt de l’ouvrage est avant tout celui de présenter les trajectoires de migrants-entrepreneurs chinois en Afrique dont les activités sont en marge du cadre institutionnel de l’état chinois, des plans de coopération stratégique et des feuilles de route du FOCAC. Les différentes analyses proposées sur les impacts socio-économiques de ces présences chinoises sur les sociétés africaines, permettent d’avoir une vision nuancée de ces interactions. On peut cependant regretter que les sujets abordés ne traitent en majorité que du cadre professionnel et abordent très peu l’aspect culturel et linguistique des échanges entre les personnes ou à l’intérieur de ces communautés chinoises, loin d’être homogènes. Les études rapportées dans l’ouvrage se focalisent exclusivement sur les grands centres urbains, principalement les marchés, et font abstraction de ces commerçants et entrepreneurs chinois qui s’établissent dans les campagnes et endroits les plus reculés d’Afrique. De même les articles, au nombre de trois seulement, qui traitent des présences africaines en Chine, sont centrées géographiquement sur Hong Kong, Canton et sa région, qui ont déjà fait l’objet d’études et d’observations de plusieurs centres universitaires (dont celui de Hong Kong) alors que l’on peut noter une absence quasi totale d’information sur les présences africaines en dehors de ces régions. Autant de pistes de recherche qui sont encore à explorer, ou le sont déjà puisque comme le signalent les auteurs, ce livre est nous livre les fruits de recherches qui sont toujours en cours.


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