Routes de la soie, Afrique et investissements chinois

Nous partons ici du principe qu'un investissement signale qu'une personne physique ou morale veut s'impliquer à long terme dans la gestion d'une entreprise pour produire des biens ou des services et qu'il en découle un droit de propriété total ou partiel sur cette entreprise. Le point de vue est donc très différent de celui adopté par la simple prestation de services ou la commercialisation de marchandises. C'est à partir de cette constatation que nous comparons les données chinoises relatives à l'investissement étranger en Afrique et le long des routes de la soie. 

La définition des routes de la soie est celle donnée par le Communiqué annuel sur l'investissement chinois à l'étranger  que publie chaque année le MOFCOM. Nous en avions déjà tiré les principaux éléments (voir Investissement, routes de la soie et Afrique ) mais n'avions pas comparé brutalement les données, ce que font les deux graphiques ci-dessous. Notons que les pays destinataires finaux (Allemagne, France, Italie...) des marchandises transportées le long des routes de la soie n'ont pas été inclus par le MOFCOM dans ces statistiques. C'est encore une façon de caractériser l'objectif effectif de cette stratégie et de montrer que l'Afrique n'est pas – aujourd'hui pour le moins – économiquement concernée par les nouvelles routes de la soie.

Seule exception, l'Égypte qui, à cause du rôle joué par le canal de Suez et le terminal à conteneurs d'Alexandria, est comptée parmi les pays où la Chine investit long de la route maritime de la soie. Aussi, dans cette nouvelle version des graphiques, l'Égypte a été sortie de l'Afrique.

L'investissement direct chinois (2013-2015)

Les quinze premiers pays le long des routes de la soie bénéficiaires de l'investissement chinois et l'Afrique (2015)