La CHEC et le port de Lekki vus du pont sur le détroit des Dardanelles
Thierry Pairault
Dans une note précédente (Une pluralité d’acteurs importants pour le port de Lekki — autres que la Chine ), j’évoquais la désinvolture avec laquelle Bai Yinzhan 白银战, le directeur général de la CHEC attribuait tous les mérites de la construction et de la gestion du port de Lekki à son entreprise – comme auparavant, Xu Huajiang 许 华江 à propos du port de Kribi (voir Dossier « La Chine en Afrique vue par elle-même » ). Le tremblement de terre en Turquie a donné l’occasion à une entreprise chinoise de se vanter d’avoir construit le pont sur le détroit des Dardanelles pour proclamer ses compétences en matière antisismique. Sans vergogne aucune, cette entreprise voguait sur le malheur des autres, car non seulement le pont se trouve à plus de 1 000 km de l’épicentre du séisme qui a affecté la Turquie sans conséquence pour le pont, mais encore cette entreprise n’a jamais construit ce pont comme le révèle Phoenix TV qui s’est sentie obligée de dénoncer les vantardises par trop exagérées du groupe Sichuan Road and Bridge 四川路桥. À dire vrai, ce pont est un projet conçu par une entreprise danoise, confié à une entreprise du BTP sud-coréenne. D'autres entreprises de nombreux pays ont participé comme fournisseurs à des titres divers et somme toute minime comme dans le cas de l’entreprise chinoise.