À propos d'IDE chinois en Afrique

  • BAfD : Plaidoyer pour l'afflux des investissements directs étrangers en Afrique en français  ou en anglais
  • Dzifa Kpetigo : Participation des IDE chinois à la croissance économique en Afrique

L'étude porte sur la mise en évidence d'un effet positif des flux d'investissement chinois sur la croissance économique en Afrique au Sud du Sahara (ASS) suite au constant d'une forte progression de ces flux (allant jusqu'à un pic de + 88% en moyenne entre 2005-2007) et aux bons chiffres de la croissance en ASS (+6.2% en moyenne, soit 2.3 points de plus qu'entre 1995-2004). Pour saisir l'effet positif des flux d'investissement chinois, deux modèles sont estimés en « analyse d'impact » en utilisant le stock de capital comme variable d'intérêt. Le stock est construit par la méthode de l'inventaire perpétuel qui permet de faire le lien entre les flux et le stock de capital. Dans l'un des modèles, le stock est considéré en excluant les flux d'investissement chinois. Pour les estimations, l'étude exploite les propriétés d'un nouvel estimateur des régressions quantiles sur données de panel et applique la stratégie d'estimation s'y rattachant afin de neutraliser le problème économétrique de paramètres incidents. À travers le constant du différentiel positif entre les coefficients d'intérêt des deux modèles, l'étude confirme l'influence positive des investissements chinois sur la croissance en ASS. La période d'analyse est 2003-2010. L'étude relève cependant que cette influence reste assez limitée pour des raisons de non prise en compte de la totalité des investissements réalisés par les acteurs chinois : notamment les PME, les grandes entreprises qui contournent les lourdeurs administratives chinoises, la non comptabilisation des bénéfices réinvestis. Du côté des bénéficiaires africains, des orientations plus rigoureuses de politiques devraient être prises pour optimiser le rôle des investissements chinois dans la croissance : nécessité d'une meilleure planification pour mieux orienter l'investissement vers les secteurs porteurs, nécessité d'une meilleure négociation ex-ante des accords d'investissement, nécessité de réformes sectorielles. L'étude donne également des pistes pour une articulation optimale "financement bailleurs traditionnels & investissements chinois". 

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