Africa-China Trade - Understanding Surge in 'Sub-Standards' Goods
Godlove Bainkong
AllAfrica, 30 mars 2016

Lire à http://allafrica.com/stories/201603311198.html

Dans son entretien avec le journaliste camerounais, la responsable du MOFCOM donne comme justification à la mauvaise qualité des produits chinois, l’argument selon lequel « on vous en donne pour votre argent » 一分价钱,一分货. Cet argument reflète un certain mépris pour le consommateur de la part d’un pays dont de nombreux producteurs n’hésitent pas à commercialiser des produits ne respectant pas les normes (chinoises), périmés voire dangereux. Ce n’est pas le dernier scandale conséquence d’un vaste trafic de vaccins périmés qui pourrait donner une consistance à l’argumentation de la responsable du MOFCOM (voir la récente affaire des vaccins ).

Mme Zhang Zhe de l'Institut d'études africaines au Zhejiang (voir sa réflexion publiée dans Chine-Algérie, une relation singulière ) utilisait un argument plus puissant et surtout plus honorable ; elle signalait avec raison que les produits vendus en Afrique étaient généralement des produits consommés quotidiennement en Chine par les Chinois pour la même raison que par les Africains, leur faible prix. Il ne faut pas oublier que si les vitrines de la Chine (Shanghai, Pékin…) donne l’illusion d’une Chine qui en remontrerait aux États-Unis, à l’Europe…, la réalité est souvent plus sombre et qu’il existe, une fois sorti des faubourgs bling-bling des grandes métropoles, une Chine très « africaine » dans son niveau vie. N’oublions pas qu’une petite dizaine de pays africains ont in PIB/t à prix constants supérieur à celui de la Chine et cinq un niveau voisin ! Brahim Benlakhlef et Pierre Bergel dans leur contribution au colloque de Constantine en 2015 , rappelaient que la sélection des produits était aussi celle des intermédiaires qui, pour l’Algérie, choisissait à Dubaï les produits chinois de bas de gamme et à Aubervilliers les produits chinois toujours bon marché mais aux normes européennes pour servir deux clientèles algériennes ayant des niveaux de vie différents. La question sous-jacente est de savoir pourquoi il n’y a pas davantage d’entrepreneurs africains qui se risquent à la fabrication de produits peu techniques nécessitant essentiellement de la main-d’œuvre ?